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Notre gestion humanitaire

Le concept de Gestion Humanitaire de projet Aérien (GPHA)

La justification du GPAH est qu’il n’existe ni mode de gestion ni référentiel humanitaire qui permette d’apprécier l’efficacité, la qualité et les performances humanitaires des projets aériens​.

La structure du concept GPAH

Le concept de Gestion de Projet Aérien Humanitaire (GPAH) intègre trois composantes :

  • La gestion du cycle de projet du service de transport aérien : la gestion du service aérien selon le mode de gestion de cycle de projet humanitaire ou de développement et l’approche du cadre logique, et cela de l’identification des besoins jusqu’à l’évaluation de l’impact, sur base de critères d’efficience humanitaire
  • La gestion humanitaire du service de transport aérien : l’analyse GPAH fait coexister deux modèles complémentaires de gestion du transport aérien humanitaire :
    • Un modèle « directif » basé sur des critères d’efficience commerciale et servant le plus grand nombre de la communauté humanitaire et de développement.
    • Un modèle « participatif » basé sur des critères d’efficience humanitaire et servant les besoins spécifiques des ONG, aller où les autres ne vont pas, ne vont plus, la niche ASF.
  • La gestion aéronautique du service de transport aérien selon les normes, standards et critères internationaux du secteur aéronautique et qui exige le Certificat de Transporteur Aérien.

La redevabilité dans le secteur humanitaire

Les organisations humanitaires ont une responsabilité éthique leur imposant de respecter la dignité des victimes et de tout mettre en œuvre pour garantir l'excellence de leurs programmes d'aide. L’efficacité, la qualité et les performances des projets humanitaires et donc de l’investissement des bailleurs doivent pouvoir être mesurés. Depuis 20 ans plusieurs initiatives Quality & Accountability s’attachent à définir des standards minimum, des principes opérationnels et des bonnes pratiques dans le secteur humanitaire.

Le cadre ou standard de référence pour la redevabilité

Toute mesure demande des standards humanitaires de référence (le « référentiel »), dont des objectifs et des indicateurs objectivement vérifiables. Ces standards existent pour les secteurs clés de l'intervention humanitaire destinés à sauver des vies : L’approvisionnement en eau - l’assainissement et promotion de l'hygiène - la sécurité alimentaire et nutrition - les abris - les établissements humains et articles non alimentaires - l’action sanitaire. D’autres standards sont mis en œuvre pour la protection de l’enfance, l’élevage, les petites entreprises et l’éducation.

L’outil de gestion de l’intervention humanitaire : le projet

Une intervention humanitaire constitue une réponse appropriée à des besoins clairement identifiés par des professionnels du secteur en collaboration avec les parties prenantes

  • Offrant un rapport coût / efficacité le plus favorable possible
  • Apportant une aide concrète au plus grand nombre au vu du contexte
  • Impactant les bénéficiaires d’une façon positive, durable et mesurable

Un projet est un ensemble finalisé d’actions entreprises dans le but de répondre à un besoin bien identifié et visant à atteindre des objectifs clairement définis dans des délais fixés et avec un budget donné. Ces objectifs s’inscrivent dans un référentiel humanitaire tel que défini par l’institution concernée.

Créer un référentiel humanitaire pour la gestion des projets aériens

Créer un référentiel demande qu’on détermine :

  • Le paradigme, ou valeurs de référence
  • L’environnement dans lequel on évolue
  • Les besoins des bénéficiaires directs et indirects

Les valeurs de référence du concept GPAH

  • L’avion (le type d’avion et, par extension, le service aérien) demeure un moyen utilisé pour apporter une réponse appropriée à une situation de crise selon l’approche de la gestion de cycle de projet humanitaire, et cela de l’identification des besoins à l’évaluation de l’impact.
  • L’utilisation de l’avion est subordonnée à des critères d’efficacité humanitaire avant de l’être à des critères d’efficacité commerciale dont il sera malgré tout tenu compte dans une recherche permanente du meilleur ratio coût / efficacité.
  • La gestion humanitaire du service de transport aérien doit s’inscrire en permanence dans un processus dynamique d’accompagnement des utilisateurs dans la recherche de solutions aux problèmes de transport, d’accès, de sécurité…

L’environnement dans lequel s’inscrit le concept de GPAH : l’espace humanitaire

L’espace humanitaire peut être défini comme « l'environnement opérationnel dont ont besoin les acteurs humanitaires sur le terrain pour avoir pleinement accès aux victimes, pour être capables de distribuer l'aide et pour offrir une protection sans mettre en danger la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires » (ECHO, 2001).

Cette approche fondamentale de l’espace humanitaire est centrée sur « la capacité des humanitaires à accéder aux populations » ou sur « l’environnement opératoire humanitaire », ce qu’ASF traduit par « la flexibilité opérationnelle des acteurs de terrain » et considère comme une dimension de l’espace humanitaire, au même titre que l’accès et la sécurité.

La réalité de cet espace humanitaire réclame l’utilisation du transport aérien humanitaire.

Les besoins des bénéficiaires directs et indirects du projet aérien

Les bénéficiaires des projets aériens sont :

  • Les organisations utilisatrices du service de transport aérien en leur qualité d’institution.
  • Les populations bénéficiant du mandat des organisations humanitaires.

Les besoins des organisations humanitaires dépendent de leurs mandats spécifiques et de leurs modes opératoires. On distingue, d’une façon générale,

  • Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) à qui la proximité du terrain où elles sont majoritairement présentes impose beaucoup de capacité d’adaptation et de flexibilité opérationnelle.
  • Les agences des Nations Unies dont les fonctionnements sont beaucoup plus rigides, planifiés et soumis à des processus décisionnels centralisés.

Le modèle de gestion du transport aérien humanitaire

En fonction des résultats attendus, l’analyse GPAH fait coexister deux modèles complémentaires de gestion du transport aérien humanitaire, tous deux professionnels et exigeant le Certificat de Transporteur Aérien (CTA) :

  • Un modèle directif basé sur des critères d’efficience de l’aviation commerciale et dont le résultat attendu est de donner l’accès au plus grand nombre. Cela implique naturellement un fonctionnement rigide et des choix en termes de destinations.
  • Un modèle participatif ou « gestion participative » ou encore « gestion de proximité » basé essentiellement sur des indicateurs d’efficience humanitaire et dont le résultat attendu est la couverture des besoins spécifiques des ONGI afin de les rendre efficaces dans l’accomplissement de leurs mandats. Il s’agit du modèle de gestion dont ASF a la maîtrise.