Aller au contenu

Notre pilote bénévole Loïc Cardon, habituellement vice-président d’Aviation Sans Frontières Belgique, débute sa mission de 5 semaines à Bunia

10 juin 2021

Notre pilote bénévole Loïc Cardon, habituellement vice-président d’Aviation Sans Frontières Belgique, débute sa mission de 5 semaines à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, au nord-est de de la République démocratique du Congo (RDC). 

Le 09 juin, aux commandes du Cessna Grand Caravan d’Aviation Sans Frontières, Loïc, copilote, et Ludovic Biteau, commandant de bord, ont transporté des travailleurs humanitaires de 5 ONG de Bunia à Mahagi. 
Ces humanitaires évitent ainsi de se déplacer en voiture sur les pistes où les attaques par les milices armées représentent un réel danger.

L’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) illustre parfaitement le « paradoxe d’abondance » selon lequel une richesse en ressources naturelles peut être davantage une malédiction qu’une bénédiction.

En effet, l’Est de la RDC est une terre aux enjeux économiques très importants. Elle regorge de ressources naturelles et minières comme l’or, le diamant, le cuivre, le cobalt, le coltan, la cassitérite ou encore le pétrole.

Cette région est aussi riche en méthane présent naturellement dans le lac Kivu.

Du fait de leur fertilité, les terres agricoles de l’est de la RDC sont également très convoitées.

De nombreuses forces armées sévissent à l’Est de la RDC pour le contrôle des ressources (terres, minerais, bois).

Les multinationales profitent de l’instabilité de la région pour acheter les minerais à bas prix, notamment ceux nécessaires à la fabrication des appareils électroniques.

Une partie des bénéfices issus de ces trafics serait réinvestie dans l’armement pour soutenir les groupes armés qui sèment le chaos pour maintenir l’instabilité dans la région, ce qui explique pourquoi ils sont appelés « minerais de sang ».

Votre soutien permet à notre Cessna 208 ou Cessna Caravan, l’avion de brousse par excellence, de transporter l’aide humanitaire là où les autres ne vont pas, ne vont plus.

En raison du mauvais état des routes, des attaques de milices armées et des enlèvements des acteurs humanitaires, il est difficile et dangereux de secourir les populations en détresse par la voie terrestre.

Mais grâce à nos pilotes bénévoles et à notre Cessna 208, le personnel humanitaire, le matériel et les vivres arrivent à bon port.