Surveillance aérienne du Parc national de la Comoé (PNC)
D’octobre à décembre 2023, Aviation Sans Frontières Belgique a assuré une nouvelle mission de renforcement de compétences des pilotes ULM de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR).
Les deux pilotes ont bénéficié du partage d’expérience de Stéphane Carré pour les aspects « maintenance et de pilotage », puis de Xavier Vincke pour les aspects « photographie aérienne pour les inventaires aériens de faune, la surveillance et de la cartographie ». Ce, en partenariat avec l’Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech et la Fondation Airbus.
Grâce à la bonne progression des pilotes et leur autonomie suffisante, les survols pour les besoins de la brigade mobile et du suivi écologique ont débuté, avec des premiers résultats très encourageants.
Des avancées considérables ont par exemple été accomplies dans la lutte contre l’orpaillage clandestin dans le Parc et les inventaires aériens de faune. Des réunions stratégiques avec les parties prenantes au sein de l’OIPR et le partenaire GISAction ont permis d’avancer dans la définition de la Stratégie de valorisation des ULM du PNC.
Aussi, des photos d’éléphants ont été réalisées par les pilotes de l’OIPR en patrouille aérienne. La présence de nombreux jeunes individus sur les photos atteste que le troupeau n’est pas soumis à une forte pression de braconnage. Les éléphants d’Afrique de l’Ouest sont particulièrement menacés et leur population a été estimée à 200 individus dans le Parc national de la Comoé à la suite de l’inventaire aérien de 2022. Avec une superficie de 1.148 150 hectares, il est très difficile de les rencontrer au sol.
Le Parc national de la Comoé voit déjà les effectifs de ses espèces animales phares augmenter de 2016 à ce jour, comme en attestent les résultats des inventaires aériens de 2016, 2019 et 2022.
Cette évolution atteste de la gestion positive du site par l’OIPR. Le démarrage effectif de la surveillance du parc avec ce premier ULM et l’arrivée prochaine d’un second ULM Bat Hawk, laisse présager d’une évolution spectaculaire de la faune de ce site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO dans les années à venir, pour le bien, notamment, des précieux éléphants du Parc.